Formé à Montpellier, où il est arrivé il y a 20 ans, Laurent Pionnier a fait toute sa carrière au MHSC, à l'exception d'une saison en prêt à Libourne. Et forcément, le gardien de but héraultais a été mis KO par l'annonce jeudi de la mort de Louis Nicollin. Un choc brutal pour le joueur de 35 ans qui avoue que ce décès du patron du MHSC l'a totalement anéanti, au point même de passer la nuit sur le parking de l'hôpital où Louis Nicollin était décédé quelques heures plus tôt.
« J’ai perdu beaucoup plus qu'un président. J'étais incapable d'en parler jeudi, d'exprimer quoi que ce soit. C'est dur, très très dur. La vie continue mais parfois on se demande si c'est réel, avoue, dans L’Equipe, le gardien de but de Montpellier, qui a appris la triste nouvelle avec ses coéquipiers. On a eu un entraînement jeudi après-midi. On a eu des échos sur un malaise, mais ce n'est qu'après l'entraînement qu'on a appris la terrible nouvelle. Pff… Rien que d'en parler… Cette nouvelle… C'est le boss. Tout le monde est touché. Tu lis l'inquiétude sur tous les visages jusqu'à la terrible confirmation. Tu échanges des regards, et puis chacun rentre chez lui. Tu subis. J'ai ressenti le besoin d'y aller. J'ai passé une bonne partie de la nuit à Nîmes. Je suis resté sur le parking de l'hôpital. Ça peut sembler bizarre, mais j'avais besoin d'y être, d'être à côté. Je me suis ressassé mes vingt ans. »