Entraîneur pendant une saison de l’Olympique de Marseille, c’était au début des années 90, Franz Beckenbauer n’a pas oublié son passage au sein du club phocéen. Dans un entretien à l’Equipe, Kaizer Franz revient sur cet épisode de sa longue carrière, dont il se souvient visiblement très bien.
« C’était une période assez dingue. Quelques semaines après mon arrivée, il y a eu cette affaire de caisse noire à Toulon. Un jour, on s’entraînait sur un terrain à côté du Vélodrome. La police a fait irruption et a embarqué trois joueurs (Bernard Pardo, Pacal Olmeta et Bernard Casoni) qui devaient être entendus. Je n’ai rien compris à ce qui se passait car je ne parlais pas un mot de français. Tout cela était vraiment assez malvenu. Mais Marseille reste, pour moi, un endroit fantastique avec un public fantastique, explique la légende du football allemand, qui n’a aucun regret d’être venu à l’OM, même s’il n’a pas souhaité y rester très longtemps, compte tenu du « climat » local. Non, je n’ai jamais regretté. Si cela n’a pas marché, ce n’est pas à cause de la barrière de la langue ou de Bernard Tapie, mais parce que je ne voulais pas être mêlé à tout ça. Je suis arrivé au milieu d’un marécage. Je suis aussitôt allé voir Tapie et je lui ai dit : « Ne m’en veux pas mais je m’en vais. » Il m’a répondu que je devais rester jusqu’à la fin de la saison. C’est ce que j’ai fait », a lancé l'Allemand, qui a toutefois été limogé dès le mois de janvier 1991, soit quatre mois après son arrivée.