L’argent est le nerf de la guerre, et c’est ce qu’il se passe actuellement dans les coulisses de la LFP.
Les élections prévues ce mercredi n’ont pas eu lieu, en raison du retrait des présidents des « gros » clubs, qui étaient en minorité face aux « petits », et ont préféré se retirer plutôt que de se faire éjecter du conseil d’administration de la LFP. La guerre interne est clairement déclarée, puisque l’une des principales missions du conseil d’administration de la LFP, est de gérer le partage du gâteau des droits télés. Les « gros » veulent une meilleure rétribution pour eux, les « petits » désirent un partage qui ne les lèse pas. Et pour mener la fronde des « petits », Bertrand Desplat est le plus virulent, puisque le président de Guingamp était même au départ le seul de Ligue 1 à ne pas avoir rejoint le syndicat Première Ligue, créé par Bernard Caïazzo et qui regroupe les « gros ». Et en marge de la journée chaude de mercredi, le patron de l’En Avant en a pris pour son grade de la part de son homologue lyonnais.
« Monsieur Desplat a une grande expérience du football et des résultats économiques et sportifs qui lui permettent d’avoir un avis sur tout. Je ne partage pas ce point de vue », a ironisé Jean-Michel Aulas, qui n’accepte pas vraiment d’être mis au pilori par le dirigeant de Guingamp. Mais pour mieux comprendre cette attaque, on peut aussi ajouter que Bertrand Desplat est le gendre de Noël Le Graët, ancien président de Guingamp et actuel patron de la FFF, et qui a clairement pris partie pour les « petits » dans ce dossier, militant pour « une nouvelle répartition et plus d’argent pour les petits clubs ».